FREDERICTON (CNB) – Le gouvernement provincial a proposé des modifications à la Loi sur l'éradication des maladies des pommes de terre en vue d'établir un programme obligatoire de tests post-récolte afin de réduire le risque de maladies dans les pommes de terre de semence du Nouveau-Brunswick. Le ministre de l'Agriculture, de l'Aquaculture et des Pêches, Michael Olscamp, a déposé les modifications à l'Assemblée législative aujourd'hui.

« Nous avons écouté les producteurs néo-brunswickois, qui demandaient au gouvernement, depuis plusieurs années, de mettre sur pied un programme d'analyses post-récolte, a déclaré M. Olscamp. Les modifications législatives proposées représentent probablement la mesure la plus importante que le gouvernement peut adopter pour venir en aide au secteur de la pomme de terre. »

Le virus Y de la pomme de terre est la maladie virale la plus commune qui s'attaque à la pomme de terre au Nouveau-Brunswick. Il contribue à réduire le rendement, à augmenter les coûts des facteurs de production et à diminuer la part du marché de la pomme de terre de semence. La plantation de semences présentant un faible taux de virus constitue l'étape la plus importante dans la lutte contre le virus. À compter de l'an prochain, toutes les pommes de terre de semence plantées au Nouveau-Brunswick devront avoir subi au préalable des tests post-récolte de dépistage du virus Y de la pomme de terre en laboratoire.

Les résultats de ces tests seront examinés par un comité consultatif, composé de représentants de l'industrie. Ce comité formulera une recommandation au ministre concernant les niveaux de présence maximale du virus Y de la pomme de terre. Le programme sera établi de façon graduelle, ce qui donnera aux producteurs quelques années pour s'y ajuster et pour diminuer les niveaux de présence du virus dans leurs semences.

« Le gouvernement provincial s'est engagé à établir de telles mesures dans le discours du trône, et je suis heureux de présenter les modifications en Chambre aujourd'hui, a affirmé M. Olscamp. Grâce à ce changement, le secteur deviendra plus profitable et générera une activité économique plus importante dans les régions rurales de la province. »

La pomme de terre constitue la culture commerciale la plus importante au Nouveau-Brunswick. En 2009, elle a représenté 132,9 millions de dollars en recettes monétaires agricoles dans l'économie, et les exportations de pommes de terre de semence étaient fixées à 32 504 tonnes, pour une valeur estimée à 10,9 millions de dollars.