ALMA (GNB) – La mise à l’eau de centaines de saumons sauvages de l’Atlantique dans les rivières du parc national Fundy, aujourd’hui, est le point culminant d’un partenariat de conservation entre les trois ordres de gouvernement, l’industrie aquacole, les Premières Nations et le milieu scientifique.

« Il est gratifiant de voir plus de 500 saumons adultes relâchés dans nos rivières », a déclaré le ministre de l’Agriculture, de l’Aquaculture et des Pêches, Rick Doucet, qui s’est joint à des représentants de Parcs Canada, du Village d’Alma, de Cooke Aquaculture, de l’Atlantic Canada Fish Farmers Association, de l’Université du Nouveau-Brunswick et de la Première Nation de Fort Folly lors de la mise à l’eau. « C’est une bonne nouvelle pour la population de saumons sauvages, l’environnement et l’économie. »

Les saumons ont été élevés dans le premier site aquacole au monde désigné pour la conservation du saumon sauvage, situé près de l’île Grand Manan. Désigné par le ministère, le site permet aux saumoneaux d'atteindre la maturité, ce qui garantit que seuls les saumons prêts à frayer reviennent dans les rivières.

À une certaine époque, le saumon de l’Atlantique prospérait dans l’intérieur de la baie de Fundy, mais la population a aujourd’hui chuté, passant de 40 000 individus, il y a un demi-siècle, à moins de 250, en 2000. L’espèce est désormais inscrite comme espèce en voie de disparition et espèce protégée au titre de la Loi sur les espèces en péril.

« Au fil des ans, divers programmes de remise en état, d'amélioration et de rétablissement de la population du saumon ont été mis à l'essai, a dit M. Doucet. Même si ces programmes ont permis d’éviter l’extinction de l’espèce, ils n’ont pas vraiment favorisé le retour du saumon de l’océan pour frayer dans les rivières. Ce partenariat semble prometteur pour aider à rétablir la population. »

Au site désigné pour la conservation, des saumoneaux sauvages des rivières du parc national Fundy et de la rivière Petitcodiac sont élevés en aquaculture dans des parcs en filet conçus sur mesure, puis relâchés dans leur rivière de naissance avant la période du frai. Cela permet aux scientifiques d’évaluer si l’élevage à maturité des saumoneaux dans des parcs marins améliore la santé et la taux de survie des saumoneaux en milieu sauvage par rapport aux méthodes traditionnelles d’ensemencement. Les résultats d’un projet pilote de trois ans semblent indiquer que la progéniture des poissons moins exposés aux conditions de captivité avant le stade de smolt a un taux de survie plus élevé et est généralement en meilleure santé dans la nature.

Le Nouveau-Brunswick est reconnu à l’échelle internationale comme destination de pêche au saumon sauvage. La pêche récréative contribue annuellement à hauteur de 39,8 millions de dollars au produit intérieur brut (PIB) et représente 54,7 millions de dollars en dépenses totales. À elle seule, la pêche sportive au saumon sur la rivière Miramichi contribue 16 millions de dollars au PIB et crée l’équivalent de 637 emplois à temps plein.