FREDERICTON (CNB) - L'article d'opinion qui suit a été émis aujourd'hui par le premier ministre Shawn Graham.

De toute évidence, le grand enjeu qui préoccupe le gouvernement, les entreprises et les particuliers en 2009 est l'économie. J'ai souligné aux Néo-Brunswickois que la principale priorité du gouvernement durant cette tempête économique est, sans aucun doute, de faire preuve d'un leadership fort et déterminé. En décembre, j'ai fièrement annoncé que le Nouveau-Brunswick était une des premières compétences du Canada à présenter un plan visant non seulement à relever les défis économiques à court terme, mais aussi à nous positionner de façon à renforcer notre situation à long terme, un plan qui nous permettra d'atteindre notre objectif d'autosuffisance d'ici 2026.

Ici, chez nous, nous investissons dans un budget de capital sans précédent de 1,2 milliard de dollars afin de donner aux entreprises du Nouveau-Brunswick accès à des capitaux et de mettre en œuvre des réductions d'impôt de plus de 100 millions de dollars dans le prochain budget.

Mais, tout comme les autres provinces du Canada qui dépendent de l'exportation, nous reconnaissons également que nous devons être audacieux et énergiques, non seulement ici chez nous, mais aussi au-delà de nos propres frontières. Ce n'est pas le moment de nous replier ou d'ériger des murs autour du Nouveau-Brunswick. Maintenant, plus que jamais, nous devons solidifier les partenariats importants dont profiteront non seulement notre province, mais aussi l'ensemble du pays.

Pour ce faire, le Nouveau-Brunswick a fait un important pas cette semaine lorsque le premier ministre de la Nouvelle-Écosse, Rodney MacDonald, et moi avons cosigné une entente de partenariat sur l'économie et la réglementation (EPER). Cette entente sans précédent permettra d'éliminer les obstacles à la réglementation et les formalités administratives de nos provinces de façon à améliorer les échanges, la concurrence, de même que la disponibilité et la mobilité des travailleurs.

Par exemple, les conducteurs de camions utilitaires qui livrent des biens entre nos deux provinces doivent actuellement arrêter aux postes de pesage de Salisbury et d'Amherst. Ces deux arrêts se trouvent à moins de 50 km l'un de l'autre. Grâce à l'EPER, nous éliminerons ce double emploi et les compagnies de camionnage feront des économies, lesquelles seront passées aux entreprises et, en fin de compte, au consommateur.

Les exploitants d'entreprises des deux provinces pourront plus facilement embaucher des travailleurs qualifiés de la province voisine. L'EPER traite également de plusieurs problèmes associés à la mobilité de la main-d'œuvre. Elle permettra l'harmonisation des critères relatifs aux licences et à l'agrément dans l'industrie de la sécurité privée, par exemple, ainsi qu'une reconnaissance mutuelle des techniciens gaziers autorisés.

Nous pourrons réaliser des économiques dans les coûts associés à la planification des bâtiments puisque les codes du bâtiment seront plus étroitement harmonisés. Dans la même veine, nous réaliserons des gains grâce à une législation plus uniforme en matière de sécurité technique.

L'EPER offre des avantages à beaucoup de compagnies du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse qui font affaires dans les deux provinces.

Cette entente est la plus récente réalisation du gouvernement dans ses efforts en vue d'établir de nouveaux partenariats de collaboration avec d'autres administrations, le gouvernement fédéral et divers intervenants.

En août, le premier ministre du Québec, Jean Charest, et moi avons signé deux importants accords commerciaux entre nos deux provinces. Je suis particulièrement heureux que nous ayons signé une entente visant à augmenter la mobilité de la main-d'œuvre. Cet enjeu existe depuis plusieurs décennies et la nouvelle entente permettra un plus grand mouvement de travailleurs entre nos deux provinces, surtout dans l'industrie de la construction.

En plus de ces partenariats avec nos voisins, nous continuons de chercher des possibilités à la grandeur du pays. Vers le début du mois, j'ai participé, avec plusieurs entreprises du Nouveau-Brunswick, à une mission du Canada atlantique en Alberta. Depuis 2006, les entreprises établies au Nouveau-Brunswick qui collaborent avec le gouvernement ont rapporté des ventes totales de 100 millions de dollars par année à des clients de l'Alberta. Je crois que la communauté des affaires diverse et expérimentée du Nouveau-Brunswick peut aider les entreprises de l'Alberta dont les chaînes d'approvisionnement connaissent actuellement des difficultés et qui veulent simplifier leurs activités.

Nous établissons également des partenariats avec nos voisins des États-Unis, surtout le Maine, plus particulièrement dans le secteur de l'énergie. En effet, la semaine dernière, le gouverneur, John Baldacci, et moi avons signé une lettre conjointe au président des États-Unis, Barack Obama, et au premier ministre du Canada, Stephen Harper, pour souligner l'importance du corridor énergétique du Nord-Est. Le développement de ce corridor est une excellente occasion pour le Nouveau-Brunswick de jouer un rôle pivot dans les efforts des deux pays pour relever les défis économiques, énergétiques et environnementaux qu'ils connaissent.

Au-delà de l'Amérique du Nord, nous nous tournons de plus en plus vers la Chine en tant que partenaire clé de notre province. En novembre, j'ai accompagné des représentants de plus d'une douzaine d'entreprises néo-brunswickoises, ainsi que des délégations de l'Ontario, du Manitoba, du Québec et de l'Île-du-Prince-Édouard, dans le cadre d'une mission commerciale en Chine, pays qui représente un marché de plus en plus intéressant pour les produits du Nouveau-Brunswick. En fait, en 2007 seulement, nous avons envoyé des exportations de plus de 48 millions de dollars en Chine. Il s'agit d'une augmentation de plus de 12 millions par rapport à 2006, et nous croyons qu'il y a possibilité d'accroître cette relation commerciale.

Compte tenu de ces avantages économiques importants possibles, nous nous sommes engagés à accroître ces partenariats et à en établir d'autres durant le présent mandat et au-delà. Dans l'économie mondiale du XXIe siècle, notre province atteindra de nouveaux sommets en matière de croissance économique en s'ouvrant sur le monde, et en nous alliant à des partenaires forts et dynamiques, nous nous assurerons que le monde restera ouvert au Nouveau-Brunswick.