FREDERICTON (GNB) – Le document Des choix pour remettre le Nouveau-Brunswick en marche présente de nombreuses possibilités de réduire les dépenses ou d’accroître les recettes pour empêcher que le Nouveau-Brunswick ne se retrouve en situation de crise où il ne pourrait se permettre de financer des services essentiels comme les soins de santé et l'éducation.

« Le document sur les choix comprend diverses initiatives relatives aux dépenses et aux recettes, nous devrons faire un choix parmi six initiatives clés de grande envergure afin de stabiliser à nouveau les assises financières du Nouveau-Brunswick », a déclaré le ministre de la Santé, Victor Boudreau, qui est également ministre responsable de l’Examen stratégique des programmes.

Voici les six initiatives clés :

  • le rajustement de la haute direction dans la fonction publique;
  • la réduction des dépenses en soins de santé;
  • la réduction des dépenses en éducation;
  • l’augmentation de la taxe de vente harmonisée;
  • l’augmentation de l’impôt sur le revenu des sociétés; et
  • l’établissement de péages routiers.

« Dans le cadre de notre examen de chaque poste des livres comptables du gouvernement, nous avons trouvé des options qui représentent des centaines de millions de dollars en économies et en recettes potentielles, a affirmé M. Boudreau. Certains de ces choix sont relativement plus faciles à faire que d’autres. Certains sont très difficiles et ils ne représentent pas le genre de choix que notre gouvernement souhaite effectuer. »

« Les dépenses combinées que représentent la santé et les services sociaux connexes, l’éducation et les versements obligatoires sur la dette provinciale totalisent plus de 75 pour cent du budget provincial, a dit M. Boudreau. Le gouvernement doit donc opter pour des possibilités d’accroître considérablement les recettes, à moins que les Néo-Brunswickois ne soient prêts à accepter des compressions en éducation et en santé. »

Voici des choix qui auraient une incidence sur l’éducation :

  • Augmenter de quatre le nombre d’élèves par classe et réduire le nombre d’enseignants en conséquence, ce qui permettrait d’économiser de 50 à 70 millions de dollars par année.
  • Réduire ou geler les subventions de fonctionnement accordées aux universités pour tenir compte de la baisse du nombre d’inscriptions d’étudiants, ce qui permettrait d’économiser de 15 à 45 millions de dollars par année.
  • Laisser le nombre d’enseignants diminuer de façon graduelle alors que le nombre d’élèves diminue. Cette mesure pourrait être réalisée grâce à l’attrition et aux départs à la retraite sans recourir à la mise à pied d’enseignants, ce qui permettrait d’économiser de 10 à 12 millions de dollars par année.
  • Réduire le nombre d’assistants en éducation en fonction de la baisse du nombre d’élèves, ce qui permettrait d’économiser de trois à six millions de dollars par année.
  • Impartir les services de concierge et d’entretien des écoles, ce qui permettrait d’économiser de cinq à sept millions de dollars par année.

Voici des choix envisagés dans le domaine des soins de santé :

  • Réorganiser les services des grands hôpitaux urbains, ce qui mènerait à une réduction des services actuellement offerts par ces établissements, et mettre en place des centres d’excellence uniques à un endroit précis de la province.
  • Établir des points d’accès uniques de grande qualité pour obtenir des soins de santé spécialisés, sur le modèle du Centre cardiaque du Nouveau-Brunswick à Saint John. Même si certains Néo-Brunswickois devaient avoir à se déplacer sur de plus grandes distances pour accéder à ces services, des services de qualité supérieure pourrait être offerts à un coût moindre.
  • Fermer complètement de six à 10 hôpitaux ou les réaménager en centres de santé communautaires axés principalement sur les besoins particuliers en santé de chaque communauté.

Les économies prévues de ces initiatives liées à la santé varieraient de 50 à 80 millions de dollars.

« Certains Néo-Brunswickois nous ont dit qu'ils préféraient l’accroissement des recettes aux réductions de services, alors que d'autres ont affirmé ne vouloir absolument aucune hausse de taxes, a affirmé M. Boudreau. Dans notre document sur les choix, nous avons voulu expliquer clairement aux Néo-Brunswickois ce que signifient ces solutions et leur donner une véritable occasion de se prononcer avant que les décisions ne soient prises. »

Le gouvernement s'est engagé à continuer à consulter la population du Nouveau-Brunswick avant de prendre les décisions concernant la révision stratégique des programmes à temps pour la présentation du budget de 2016, qui sera déposé à l’Assemblée législative le 2 février.

Le public est invité à se rendre en ligne pour en apprendre davantage sur la révision stratégique des programmes ainsi que sur les choix présentés dans le rapport Des choix pour remettre le Nouveau-Brunswick en marche.