FREDERICTON (GNB) – Le ministre de l’Éducation postsecondaire, de la Formation et du Travail, Donald Arseneault, qui est également ministre responsable des Langues officielles, a parlé des avantages et des mythes se rattachant au bilinguisme lors d’une conférence de presse, aujourd’hui, à Fredericton.

« Les Néo-Brunswickois veulent que nous travaillions ensemble à leurs priorités, soit les emplois, l’éducation et les soins de santé, a déclaré M. Arseneault. Nous sommes un peuple qui peut réaliser de grandes choses si nous travaillons tous ensemble. Nous ne devrions pas nous permettre de nous diviser sur les questions de la langue et de la culture. »

M. Arseneault a énuméré certains avantages et résultats positifs du bilinguisme :

  • la main-d’œuvre bilingue explique en bonne partie pourquoi le Nouveau-Brunswick a été en mesure d’attirer des entreprises comme ExxonMobil, Xerox, IBM, FedEx, UPS, RBC, TD Assurance, Unilever et SNC-Lavalin;
  • la main-d’œuvre bilingue a joué un rôle clé dans l’établissement des centres d’appels. L’industrie des centres d’appels et des services administratifs du Nouveau-Brunswick emploie plus de 18 000 personnes et génère des recettes d’exportation interprovinciales et internationales de 1,4 milliard de dollars par année;
  • le siège d’organisations comme la Société des loteries de l’Atlantique, l’Agence de promotion économique du Canada atlantique et la Commission de l’enseignement supérieur des Provinces maritimes est établi au Nouveau-Brunswick, en partie, en raison de la main-d’œuvre bilingue;
  • le Nouveau-Brunswick a la deuxième concentration en importance de traducteurs, de terminologues et d’interprètes sur le marché du travail (après le Québec) et il compte 65 entreprises enregistrées qui servent le Nouveau-Brunswick et d’autres provinces;
  • un nombre disproportionnellement élevé de touristes québécois visitent le Nouveau-Brunswick en raison de la culture acadienne. Une récente étude a démontré que les secteurs de l’hébergement et des services de restauration ont généré des revenus de 123,3 millions de dollars provenant des touristes québécois, ce qui représente, au prorata de la population, plus du double des revenus que ces secteurs ont tirés en Ontario et le triple du montant généré en Nouvelle-Écosse;
  • selon une étude du Conseil économique du Nouveau-Brunswick, 12 pour cent des emplois dans le sud du Nouveau-Brunswick sont attribuables à l’activité économique dans le nord de la province; et
  • le Nouveau-Brunswick reçoit chaque année des millions de dollars du gouvernement fédéral pour soutenir les langues officielles dans des secteurs comme l’éducation, l’immersion, la formation et l’offre de services dans les deux langues officielles, la culture, l’immigration et le développement de l’infrastructure communautaire. Notre statut de seule province officiellement bilingue nous a grandement aidés à négocier ces partenariats avantageux avec le gouvernement fédéral.

M. Arseneault en a aussi profité pour réfuter des mythes courants sur le bilinguisme :

  • Mythe : le bilinguisme officiel empêche les anglophones unilingues d’obtenir un emploi au gouvernement.

La majorité des emplois dans la fonction publique – environ 55 pour cent – peuvent être pourvus par des anglophones unilingues.

  • Mythe : avoir des autobus scolaires pour les élèves anglophones et d’autres pour les élèves francophones coûte trop cher.

Au Nouveau-Brunswick, les dépenses par élève liées au transport scolaire sont de trois pour cent inférieures à celles de la Nouvelle-Écosse, selon un rapport de l’Atlantic Institute for Market Studies.

  • Mythe : nos deux régies de la santé créent des dédoublements et coûtent trop cher aux contribuables.

Les régies de la santé sont deux éléments qui travaillent ensemble au sein d’un seul système. Elles ont été créées en 2008 en fusionnant huit régies de la santé au sein de régies. Par la suite, le Nouveau-Brunswick a maintenu un des taux de croissance les plus faibles au pays en ce qui concerne les coûts des soins de santé, ce qui a permis d’éviter plusieurs centaines de millions de dollars en coûts liés aux soins de santé.

  • Mythe : nous n’avons pas besoin d’hôpitaux anglophones et d’hôpitaux francophones; nous avons besoin d’hôpitaux bilingues.

Tous les hôpitaux de la province doivent fournir leurs services au public dans les deux langues officielles, comme il est énoncé dans la Loi sur les langues officielles. Un hôpital peut adopter une langue de travail interne pour son personnel, mais cela ne change pas son obligation de servir le public en français et en anglais. Avoir moins d’hôpitaux ne signifierait pas avoir moins de malades, moins de docteurs, ou moins de membres du personnel infirmier.

« Le bilinguisme apporte une contribution positive à notre tissu social et à notre économie, a affirmé M. Arseneault. Nous devons nous élever au-dessus de ce débat porteur de division et réaliser que l’union fait la force. En travaillant en vue de la réalisation de nos objectifs communs, les Néo-Brunswickois de tous les groupes linguistiques seront plus forts. »