FREDERICTON (GNB) – Le gouvernement provincial déposera, aujourd’hui, un projet de loi qui permettra aux organismes publics de stocker des données préparées au New Brunswick Institute for Research, Data and Training.

L’objectif est de faciliter la recherche de données afin d’assurer une meilleure prestation de programmes, et ce, dans tous les domaines, des soins de santé à la sécurité routière, en passant par la réduction de la pauvreté.

« Voilà de très bonnes nouvelles », a déclaré le ministre de la Santé, Victor Boudreau. « Si nous voulons remettre notre province en marche, nous devons connaître nos besoins futurs en matière de programmes sociaux, et cette initiative nous permettra d’y arriver. D’autres provinces et le gouvernement fédéral ont déjà mis en place des centres de recherche semblables. Aujourd’hui, dans l’intérêt de tous les gens du Nouveau-Brunswick, nous rattrapons le retard. »

Grâce aux modifications législatives, les organismes publics auront la possibilité de stocker des ensembles de données préparées à l’institut, un établissement hautement sécurisé situé à l’Université du Nouveau-Brunswick, campus de Fredericton. Les données préparées sont des données au niveau de l’enregistrement qui ont été recueillies par des ministères et organismes gouvernementaux, mais dont tous les renseignements identificatoires (nom, adresse, numéro d’assurance-maladie, etc.) ont été supprimés. Elles seront utilisées dans des projets de recherche afin d’appuyer l’élaboration de politiques publiques fondées sur des données et la conception de programmes plus rentables.

Le Commissaire à l’accès à l’information et à la protection de la vie privée appuie les travaux réalisés à l’institut et a procédé à un examen des activités du centre de recherche.

« Il s’agit d’une très bonne nouvelle. Il y a une importante communauté de chercheurs au Nouveau-Brunswick qui s’intéressent à faire des recherches en vue de l’élaboration de politiques au profit de notre province, et l’initiative permettra d’élargir la portée des travaux qui peuvent être réalisés, tout en continuant de respecter la vie privée des citoyens », a dit le directeur de l’institut, Ted McDonald. « L’initiative démontre aussi très clairement que le gouvernement est déterminé à s’appuyer davantage sur les preuves au moment d’élaborer ses politiques, et ce, en partenariat avec la communauté de chercheurs. »

Les chercheurs n’auront accès qu’au nombre minimum de données brutes nécessaires à la poursuite de leurs travaux. Ils n’auront d’ailleurs accès aux données qu’à l’intérieur d’un établissement hautement sécurisé. En effet, le réseau d’ordinateurs n’est pas muni d’une connexion Internet et, dans ce réseau fermé, l’institut utilise une vaste gamme de mesures de vérification et de sécurité afin que l’accès aux données soit limité aux fins approuvées.

« Nous sommes arrivés à une destination importante; nous nous sommes donné les moyens d’être plus intelligents et meilleurs, nous avons comblé les écarts, ce qui est presque une révolution en soit », a affirmé le président, directeur général et directeur scientifique de la Fondation de la recherche en santé du Nouveau-Brunswick, le Dr Bruno Battistini. « Le Nouveau-Brunswick se joint au reste du monde pour ce qui est de l’analyse de données massives. Il relie les données entre elles afin de mieux les comprendre et de guider nos pas. En quelques mots : les données mènent à la connaissance qui, elle, mène à l’action. »

En ajoutant des données d’autres sources, le gouvernement pourra créer des ensembles de données corrélés qui aideront les chercheurs à établir des tendances et des liens de causalité n’ayant jamais été établis auparavant. Cela aidera le gouvernement à trouver plus facilement de nouvelles façons de s’attaquer aux problèmes de longue date parce qu’il sera mieux outillé pour comprendre les diverses sources de tels problèmes.

Un document d’information est disponible en ligne.