NEGUAC (GNB) – L’analyse exhaustive de l’intervention lors de la tempête de verglas de janvier 2017 qui a été publiée aujourd’hui contient des recommandations en vue d’améliorer les interventions futures lors de catastrophes naturelles et d’urgences.

L’analyse, rédigée par la greffière du Conseil exécutif et chef de la fonction publique, Judy Wagner, contient 51 recommandations qui s’appuient sur des analyses indépendantes réalisées par Énergie NB et l’Organisation des mesures d’urgence du Nouveau-Brunswick, qui relève du ministère de la Justice et de la Sécurité publique. Ces analyses ont aussi été publiées aujourd’hui.

« La tempête de janvier a été l’un des phénomènes météorologiques les plus marquants de l’histoire de notre province, et elle a eu des effets catastrophiques, a déclaré Mme Wagner. L’analyse a mis en évidence le fait que les intervenants n’ont manqué ni de dévouement ni de volonté pour ce qui était de venir en aide aux sinistrés. Tous les intervenants ont fait de leur mieux en se servant des ressources et des renseignements à leur disposition. L’analyse vise à nous permettre d’améliorer davantage l’intervention lors de la prochaine situation. »

Voici certaines des recommandations contenues dans le rapport :

  • Le gouvernement provincial devrait augmenter le financement accordé aux services d’urgence afin de couvrir les coûts liés surtout à l’ajout de ressources d’urgence au niveau régional et afin d’offrir une meilleure formation aux intervenants locaux et régionaux. Il faudrait songer à augmenter les droits du Service d’urgence 911 du Nouveau-Brunswick appliqués sur les factures téléphoniques afin d’alimenter le Fonds pour le service d’urgence 911 du Nouveau-Brunswick.
  • L’Organisation des mesures d’urgence devrait donner suite à la recommandation n° 4 découlant de son analyse après action qui consiste à accroître, le plus tôt possible, le nombre de coordonnateurs de la gestion régionale des urgences, non seulement afin d’assurer une capacité opérationnelle suffisante en vue de situations d’urgence futures, mais aussi pour appuyer une planification de mesures d’urgence plus rigoureuse et uniformisée.
  • Le gouvernement provincial devrait, en collaboration avec les secteurs privés et sans but lucratif, déterminer des façons d’encourager l’achat et l’installation de détecteurs de monoxyde de carbone au moyen de la sensibilisation et, lorsque l’abordabilité constitue un enjeu, en utilisant des rabais, des dons ou une autre forme de réduction des coûts.
  • Le ministère du Développement social devrait revoir les exigences concernant la préparation aux situations d’urgence pour les foyers de soins spéciaux et proposer au gouvernement des exigences progressives relativement à une alimentation électrique d’appoint ou à d’autres dispositions en cas de pannes de courant prolongées.
  • Le ministère de l’Environnement et des Gouvernements locaux devrait poursuivre ses efforts favorisant la constitution d’organisations gouvernementales locales dans l’ensemble de la province et devrait intégrer à ces efforts des renseignements concernant les avantages de ces organisations en matière de planification de mesures d’urgence et de prestation de services.

Le ministre de la Sécurité publique, Denis Landry, a accepté le rapport au nom du gouvernement provincial et a remercié les fonctionnaires, Énergie NB, l’Organisation des mesures d’urgence et les intervenants locaux d’avoir travaillé sans relâche lors de l’intervention à la suite de la tempête.

« Le rapport vise à rehausser notre état de préparation collectif en vue des phénomènes météorologiques violents et des situations d’urgence à venir, a affirmé M. Landry. Il est important de tirer des leçons de cette expérience et de trouver des moyens d’améliorer nos processus et la manière dont nous collaborons. »

M. Landry a indiqué qu’un comité de sous-ministres travaillera avec des partenaires internes et externes pour élaborer un plan d’action en vue de mettre en œuvre les recommandations du rapport.

À son apogée, la tempête de verglas de janvier 2017 a causé des pannes de courant généralisées qui ont touché plus de 133 000 clients d’Énergie NB, soit presque 300 000 personnes, dans l’ensemble de la province. Certains résidents ont été sans électricité pendant plus de 11 jours. Deux personnes du Nouveau-Brunswick ont perdu la vie, et 49 autres personnes ont été hospitalisées à la suite d’une intoxication probable au monoxyde de carbone.

Des membres du personnel de l’Organisation des mesures d’urgence, d’Énergie NB, de la Société canadienne de la Croix-Rouge et des Forces armées canadiennes ainsi que des intervenants d’urgence, des représentants des administrations locales et du gouvernement provincial, des fonctionnaires, les médias et des bénévoles de l’ensemble de la province ont participé à l’intervention.

Le premier ministre, Brian Gallant, avait demandé la réalisation d’une analyse exhaustive lorsque les travaux de rétablissement à la suite de la tempête avaient pris fin. Une série d’assemblées publiques ont eu lieu en avril, où les résidents ont eu l’occasion de formuler des suggestions et d’exprimer des idées sur l’intervention lors de la tempête de verglas.

« Nous avons été heureux de participer, avec l’Organisation des mesures d’urgence, aux séances publiques liées à l’analyse, et nous remercions la greffière du Conseil exécutif, Judy Wagner, et son équipe d’avoir préparé une analyse exhaustive et d’avoir formulé des recommandations », a dit le président-directeur général d’Énergie NB, Gaëtan Thomas. « Nous tenons aussi à remercier nos clients et toutes les personnes qui ont participé à ces séances importantes. »

« Il va sans dire que nous accueillons favorablement le rapport et les recommandations de la greffière, car ils aideront la province à améliorer les services à la population du Nouveau-Brunswick », a déclaré le directeur de l’Organisation des mesures d’urgence, Greg MacCallum. « Nous devons tous travailler ensemble afin de prendre les mesures nécessaires pour que nous soyons prêts, non seulement à titre de membres d’une organisation de mesures d’urgence, mais aussi à titre de membres d’une société. Les particuliers, les familles, les municipalités et les autres organismes importants doivent tous être mieux préparés à réagir. »

Le rapport et un résumé des recommandations sont disponibles en ligne.