FREDERICTON (GNB) – La déclaration suivante a été émise, aujourd'hui, par le ministre des Ressources naturelles, Bruce Northrup :

Il y a une semaine, j'ai été informé par Miramichi Lumber Products Inc. (MLPI) que l’entreprise prévoyait cesser temporairement ses activités de scierie à Miramichi en raison d'un prétendu manque de bois de sciage de la Couronne. Depuis, cette question a fait couler beaucoup d'encre sur les raisons à l'origine de cette décision.

Voici quelques faits pertinents :

●    MLPI a une allocation de la Couronne de 126 488 mètres cubes de bois de sciage. Le bois de sciage est du bois de résineux d'un diamètre approprié pour la production de différents produits de bois d'œuvre. Il s'agit d'une allocation permanente, c'est-à-dire que l’entreprise peut récolter ce bois annuellement pourvu que la scierie soit en exploitation.

●    Depuis le début de l'année financière, MLPI a récolté et a livré 5228 mètres cubes à son usine dans le cadre de son allocation de la Couronne. Par conséquent, elle a encore accès à plus de 120 000 mètres cubes de bois sur pied à récolter ou qui a été récolté pour sa scierie ou des échanges avec d'autres entreprises.

●    Seul le ministre des Ressources naturelles peut émettre une allocation de bois de la Couronne.

J'aimerais également clarifier certains commentaires qui ont semé beaucoup de confusion la semaine dernière.

Premièrement, je veux préciser que les titulaires de permis de coupe de la Couronne ne prennent aucunement part à la décision concernant l'attribution de permis ou la quantité de bois qu'ils obtiennent.

Pour vous donner une idée du contexte, il existe six titulaires de permis de coupe dans la province et chacun doit s'acquitter de fonctions d'encadrement relativement à ce permis au nom du ministre des Ressources naturelles.

Chaque titulaire de permis est autorisé à récolter du bois sur les terres de la Couronne, à l'instar des autres entreprises qui ont des octrois en vertu de ce permis. On appelle ces entreprises des titulaires de sous-permis.
En ce qui concerne MLPI, je suis convaincu que le titulaire du permis de coupe sur les terres de la Couronne no 3 s'est acquitté de ses responsabilités à la demande du gouvernement provincial.  Il s'est notamment assuré que MLPI avait les parcelles nécessaires pour récolter tout le bois de la Couronne qui lui a été alloué cette année.

Je suis également convaincu que le titulaire du permis de coupe no 3 et les titulaires de sous-permis se sont comportés de manière professionnelle, comme des gens d'affaires, lorsqu'ils ont négocié avec MLPI.

Plusieurs de ces entreprises ont accepté de faire des affaires avec MLPI parce qu'elles avaient convenu de fournir du bois de plus gros diamètre en échange de bois de plus petit diamètre récolté par MLPI. Les ententes mutuellement profitables entre les parties sont une pratique établie depuis longtemps dans l'industrie forestière au Nouveau-Brunswick; elles témoignent des liens étroits entre les divers intervenants qui se sont tissés dans ce secteur.

Au Nouveau-Brunswick, les usines travaillent et font des affaires ensemble afin d'assurer leur exploitation continue.

C'est parce qu'un arbre est composé de nombreux produits. La base est la partie la plus large et elle peut servir à la production de grandes pièces de bois comme des madriers et des panneaux. La partie du milieu peut généralement produire du bois de colombage (comme des deux par quatre), tandis que la partie supérieure peut être transformée en pâte et les branches, en biomasse.

Les entreprises s'échangent donc des parties de l'arbre pour qu'elles obtiennent chacune le bois dont elles ont besoin pour leurs activités. C'est en collaborant ainsi que l'industrie forestière du Nouveau-Brunswick a toujours réussi.

En moyenne, dans notre province, l'allocation de 126 488 mètres cubes de MLPI produirait environ 75 600 mètres cubes de rondins de grand diamètre et 50 400 mètres cubes de bois de colombage. Les 126 488 mètres cubes de bois de sciage dont l'entreprise dispose sont plus que le double de l'allocation que MLPI avait en 2007, quand elle portait le nom de Newcastle Lumber.

Il va sans dire que l'entreprise a connu des difficultés au cours des dernières années, ayant même dû interrompre ses activités à quelques reprises.

Le gouvernement provincial a beaucoup soutenu MLPI au fil des ans et il a travaillé avec l'entreprise pour l'aider à reprendre ses activités à plusieurs occasions.

À titre de ministre des Ressources naturelles, je tiens à assurer les travailleurs de cette scierie et les gens de Miramichi que je vais continuer de travailler avec MLPI pour essayer de trouver des solutions à court et à long terme qui pourront permettre à l'entreprise de poursuivre ses activités sans nuire aux autres scieries de la province.

Ce que je souhaiterais le plus, aujourd'hui, serait de voir l'entreprise récolter la totalité des 120 000 mètres cubes qui lui restent de son allocation de la Couronne et qu'elle utilise ce bois pour garder sa scierie en activité et ses employés au travail.