FREDERICTON (GNB) – Le gouvernement provincial entreprend le plus grand nombre de changements dans les politiques relatives à l’aide sociale depuis les années 1990.

Entreront en vigueur à compter d'octobre prochain :

●    des améliorations à la politique sur les exemptions salariales;
●    une majoration des taux d'aide sociale;
●    l'ajout d'une nouvelle exemption à la Politique sur le revenu du ménage;
●    des mesures supplémentaires de soutien pour les familles aux prises avec des frais de logement élevés; et
●    des améliorations à l'aide dont bénéficient les clients handicapés vivant chez leurs parents.

« Les réformes que notre gouvernement met en œuvre témoignent de notre engagement à améliorer la qualité de vie des personnes dans le besoin », a déclaré la ministre du Développement social, Madeleine Dubé. « Notre gouvernement est déterminé à réduire la pauvreté au Nouveau-Brunswick et à rehausser la qualité de vie des personnes dans le besoin. »

Politique sur les exemptions salariales

« La révision de la politique sur les exemptions salariales qui permettra aux prestataires qui auront trouvé un emploi de conserver une plus grande part de leurs revenus constitue l’amélioration la plus importante de la réforme de l'aide sociale, a affirmé Mme Dubé. En travaillant ensemble, nous sommes sur la bonne voie pour atteindre nos objectifs de réduction de la pauvreté et aider de nombreux Néo-Brunswickois à mesure qu'ils progressent vers l'emploi et réduisent graduellement leur dépendance à l'égard de l'aide sociale. »

Cette politique est améliorée afin de permettre aux prestataires de conserver une plus grande part de leurs revenus durant la période de transition de l'aide sociale à l'emploi. Les prestations des clients seront réduites de 0,70 $ pour chaque dollar additionnel gagné au-delà du montant totalement exempté. La politique actuelle réduit les prestations des clients de un dollar pour chaque dollar gagné.

Taux d'aide sociale

« Notre gouvernement cible la réduction, la prévention et l'allégement de la pauvreté au Nouveau-Brunswick, a dit Mme Dubé. L'augmentation des taux de base des prestations d'aide sociale figure au nombre des mesures d'assistance aux personnes vivant dans la pauvreté. »

Les prestations d'aide sociale de base seront majorées de sept pour cent sur une période de six mois : quatre pour cent cet octobre et trois pour cent en avril 2014.

Les prestataires célibataires aptes au travail qui n'ont pas d'obstacles à l'emploi n'auront pas droit à ces augmentations. En 2010, ce groupe de prestataires a bénéficié d'une augmentation de 82 pour cent au moment de l'abolition du taux d'aide intérimaire.

« Un grand nombre de prestataires de l'aide sociale sont capables de réintégrer le marché du travail avec l'assistance et le soutien appropriés, a déclaré Mme Dubé. En plus des prestations mensuelles d'aide sociale, ces clients ont accès à du soutien et à des conseils pour les aider à trouver un emploi. »

La structure actuelle des taux d'aide sociale sera simplifiée en fusionnant les deux grilles tarifaires existantes en une seule. Cela se traduit par une augmentation supplémentaire de deux pour cent pour les familles aux prises avec des frais de logement élevés.

Politique sur le revenu des ménages

« Il est important de veiller à ce que les programmes et services sociaux dont nous disposons permettent de réaliser ce pour quoi ils ont été créés : soutenir les personnes qui en ont le plus besoin, a dit Mme Dubé. Certaines personnes sont plus vulnérables que d'autres. Alors, en augmentant le nombre d'exemptions à la Politique sur le revenu du ménage, nous pouvons améliorer la qualité de vie des personnes les plus vulnérables de notre société, tout en vivant selon nos moyens. »

Il y a 14 exemptions dans le cadre de cette politique. Une nouvelle exemption est créée pour inclure les clients célibataires qui font face à de nombreux défis au chapitre de la formation, de la santé, du logement et sur le plan social, défis qui représentent pour ces personnes autant d'obstacles chroniques d'importance à l'emploi.

Le nombre de clients bénéficiant d'une exemption à cette politique sera augmenté afin de leur offrir davantage de choix en matière de modes de vie ainsi qu'une occasion de réduire les frais de logement.

Les clients vivant une relation conjugale continueront à recevoir un seul chèque par ménage.

Supplément de loyer

Le supplément versé aux familles aux prises avec des frais de logement élevés augmentera de 20 pour cent. Les familles qui consacrent plus de 30 pour cent de leurs prestations aux frais de logement reçoivent un supplément pour les aider à atténuer ces frais.

Déductions pour les frais de logement

Les clients handicapés qui vivent chez leurs parents auront droit à une réduction de leurs déductions pour les frais de logement, en plus de l'augmentation globale du taux d'aide sociale dont ils pourront bénéficier. Dans les cas où le revenu parental est inférieur à 50 000 $, la déduction pour les frais de logement sera entièrement éliminée. Dans les cas où le revenu parental est supérieur à 50 000 $, la déduction pour les frais de logement sera réduite à un taux unique de 100 $ pour les clients célibataires ayant un handicap.

La réforme du programme d'aide sociale fait partie du plan de réduction de la pauvreté de la province et il s'appuie sur certaines des recommandations formulées par le comité consultatif sur la réforme de l'aide sociale.

« Je remercie les coprésidents, Roger Lessard et Ken Pike, ainsi que les autres membres du comité consultatif pour leur excellent travail et le dévouement dont ils ont fait preuve à l'égard de cet enjeu complexe, a affirmé Mme Dubé. Tous ceux qui ont participé à ce travail devraient être fiers de ce qu'ils ont accompli en vue de réformer le programme d'aide sociale du Nouveau-Brunswick. »

Le ministère du Développement social investit plus de 238 millions de dollars dans les programmes et les services offerts aux clients de l'aide sociale, notamment dans le domaine des services de santé, de la formation professionnelle et du supplément de chauffage.

« La mise en œuvre des recommandations contenues dans le plan de réduction de la pauvreté de la province est une priorité pour notre gouvernement, a dit Mme Dubé. Les réformes du programme d'aide sociale, ainsi que nos investissements dans le régime de soins dentaires et de la vue pour les enfants de familles à faible revenu, l'augmentation du supplément destiné aux personnes ayant un handicap et le supplément scolaire, témoignent de notre engagement à aider les familles à faible revenu et les personnes vivant dans la pauvreté. »

Ces réformes nécessiteront des modifications aux règlements. Les modifications proposées seront sous peu affichées en ligne afin que le public puisse en prendre connaissance et donner son avis.

LIEN :

●    Consultations et engagement des citoyens (Examen public des projets de règlements)