FREDERICTON (GNB) – Le gouvernement provincial enjoint les deux parties visées par le conflit de travail à l'Université du Nouveau-Brunswick à reprendre les négociations collectives avec le concours d'un médiateur spécial.

Brian Keller, un expert de longue date en relations de travail au Canada, rencontrera l'administration de l'université et l'Association of University of New Brunswick Teachers le mercredi 29 janvier et le jeudi 30 janvier.

« Cette nomination force les deux parties à retourner à la table de négociation et apporte un nouveau degré d'urgence au processus », a déclaré le ministre de l'Éducation postsecondaire, de la Formation et du Travail, Jody Carr. « Comme le premier ministre, David Alward, l'a indiqué, notre priorité est que les étudiants terminent leur session avec le moins de perturbations possible. »

La nomination de M. Keller est faite conformément à la Loi sur les relations industrielles et elle suivra deux procédures normalisées : il y aura un embargo médiatique; et M. Keller travaillera en collaboration avec un médiateur nommé par le gouvernement. Cette étape est financée par le gouvernement provincial.

« Mes collègues et moi continuons à surveiller la situation de près et nous fournirons l'aide nécessaire pour trouver une solution, tout en s'assurant de trouver le juste équilibre entre le respect que nous avons pour le processus de négociation collective et la nécessité de protéger les étudiants », a affirmé M. Carr.

M. Keller est un expert en droit du travail. Il travaille dans ce domaine depuis 1972. Il exerce le métier de médiateur et d'arbitre depuis 1987. Il a été vice-président du Conseil canadien des relations du travail ainsi que vice-président de la Commission des relations de travail de l'Ontario et de la Commission de règlement des griefs. Ses dossiers en matière de résolution des différends sont divers et comprennent Air Canada, Postes Canada, des chemins de fer, des conseils scolaires, des universités, des collèges communautaires, des hôpitaux et des municipalités.

Il participe à la résolution du conflit avec l'appui des deux parties. Il a été choisi à partir d'une liste de quatre candidats qui a été soumise par les deux parties.

Depuis mai dernier, l'administration de l'université et le syndicat tentent de négocier une nouvelle convention collective. Le gouvernement provincial leur a fourni les outils nécessaires en vertu de la Loi sur les relations industrielles, y compris un conciliateur et un agent de médiation, pour atteindre cet objectif.

Cependant, aucune convention n'a été conclue, et le syndicat a utilisé son droit de faire la grève à partir du 13 janvier, qui a été suivi par un lock-out imposé par l'administration le 14 janvier. Bien que les deux parties aient mentionné dès le premier jour de la grève leur intention de retourner à la table de négociation, cela ne s'est pas produit.

Le 24 janvier dernier, le ministre Carr a rencontré Ben Whitney, président du conseil étudiant de l'Université du Nouveau-Brunswick, et Patrick Joyce, directeur général de l'Alliance étudiante du Nouveau-Brunswick. Ces derniers l'ont informé de la façon dont ce conflit touche les étudiants, les parents, les familles, le milieu universitaire et l'ensemble de la province.

« Je comprends que les étudiants, parmi tant d'autres, sont frustrés, préoccupés et inquiets relativement au fait que leurs études universitaires puissent être compromises, a déclaré M. Carr. Beaucoup d'étudiants ont fait des sacrifices considérables afin de poursuivre des études supérieures à l'Université du Nouveau-Brunswick. »

M. Carr reconnaît que beaucoup d'étudiants font face à des préoccupations personnelles et financières et qu'ils sont inquiets quant aux possibilités d'emploi et à la remise des diplômes.

« Permettez-moi d'être clair : votre gouvernement est tout aussi inquiet, a-t-il dit. Notre gouvernement est conscient du fait que le secteur de l'enseignement postsecondaire est un élément essentiel pour faire croître l'économie du Nouveau-Brunswick, créer des emplois et répondre aux besoins en évolution de notre marché du travail. »

LIEN :

●    Déclaration du ministre de l'Éducation postsecondaire, de la Formation et du Travail, Jody Carr