FREDERICTON (GNB) – Un nouveau groupe de travail provincial axé sur l’apprentissage expérientiel souhaite faire du Nouveau-Brunswick la destination de choix au Canada pour les étudiants qui recherchent une expérience d’apprentissage active dans le cadre de leurs études universitaires.

Ce groupe de travail élabore un plan visant à assurer que les étudiants inscrits dans des établissements d’enseignement postsecondaire au Nouveau-Brunswick puissent obtenir leur diplôme avec les aptitudes et la confiance qui sont de plus en plus importantes dans le marché actuel.

« De plus en plus, les étudiants et les employeurs recherchent des établissements d’enseignement postsecondaire pouvant compléter l’apprentissage universitaire grâce à des possibilités d’application pratique, comme les programmes d’enseignement coopératif, l’apprentissage des services, les stages et les expériences professionnelles », a déclaré le ministre de l’Éducation postsecondaire, de la Formation et du Travail, Donald Arseneault. « L’employabilité n’est pas le seul critère recherché par les employeurs. Une compétence démontrée comme le développement de l’esprit d’équipe, la résolution de problèmes et le leadership est également très recherchée. »

Lancé au début de mai, le groupe de travail inclut des représentants des quatre universités publiques, de la population étudiante, du gouvernement provincial, du milieu des affaires et du secteur des organismes à but non lucratif.

« Les possibilités d’apprentissage expérientiel profitent aux étudiants, qui acquièrent de l’expérience en travaillant dans des milieux professionnels, profitent aux employeurs, qui voient de près les futurs employés potentiels, et enfin profitent aux universités puisque les commentaires des étudiants et des employeurs nous permettent de nous améliorer », a déclaré le recteur et vice-chancelier de l’Université du Nouveau-Brunswick, Eddy Campbell.

Généralement, les programmes d’apprentissage intégré au travail comme les placements coopératifs et les stages ont été essentiellement offerts dans les domaines de la science, de la technologie ou du commerce. Cela évolue à mesure que davantage de programmes en art, sciences humaines et sciences sociales tendent à développer leurs propres programmes d’enseignement coopératif et stages.

Véritable précurseur de l’apprentissage expérientiel au Nouveau-Brunswick, l’Université de Moncton a ouvert son premier placement coopératif en 1987. Aujourd’hui, elle offre plus d’une douzaine de possibilités aux étudiants inscrits en commerce, en sciences ou en arts.

De même, en février, la St. Thomas University et Énergie NB ont annoncé un accord visant à développer des possibilités d’apprentissage expérientiel pour leurs étudiants.

À l’Université du Nouveau-Brunswick, campus de Fredericton, près de 40 étudiants de la Faculté des arts sont placés pour des stages menant à des crédits avec des organismes locaux à but non lucratif et des partenaires communautaires chaque année. Ce chiffre devrait continuer à augmenter. L’université a approuvé, à son campus de Saint John, un programme d’enseignement coopératif pour les étudiants en arts, qui devrait débuter cet automne. Ce programme viendra s’ajouter au programme coopératif en commerce déjà en place sur ce campus.

La Mount Allison University a vu ses étudiants profiter des possibilités d’apprentissage expérientiel dans plusieurs disciplines et de nombreux milieux dans le cadre et en dehors de leur programme d’études. Les exemples comprennent : aider à la création d’un programme éducatif en plein air à l’école élémentaire locale; établir une entreprise grâce à une classe d’entrepreneuriat; donner des récitals et participer à des expositions d’art; et faire du bénévolat auprès d’un large éventail de groupes et d’organismes communautaires.

Kim Meade, vice-présidente des relations internationales et des affaires étudiantes à la Mount Allison University et membre du groupe de travail, affirme que l’apprentissage expérientiel fait partie de la culture de l’université et que l’établissement s’engage à l’enrichir.

« La fondation en arts libéraux et enseignement des sciences de l’université offre un jumelage idéal pour l’apprentissage expérientiel, afin d’aider nos étudiants à acquérir de précieuses aptitudes pour leur vie personnelle comme professionnelle, a-t-elle dit. Nous sommes ravis de faire partie de ce groupe de travail provincial alors que nous travaillons à accroître ces types de possibilités pour les étudiants du Nouveau-Brunswick. »

Fournir aux étudiants un cadre leur permettant de développer leurs aptitudes et connaissances au-delà de la salle de classe est également très profitable à l’économie provinciale, a déclaré Adrienne O’Pray, présidente-directrice générale du Conseil d’entreprises du Nouveau-Brunswick.

« Soutenir l’apprentissage expérientiel est un excellent moyen d’investir dans notre maind-d’œuvre future au Nouveau-Brunswick, a-t-elle indiqué. Travailler en partenariat permet aux étudiants de comprendre les possibilités réelles et excitantes qui existent au sein des petites et grandes entreprises du Nouveau-Brunswick, ainsi que dans les entreprises sociales et les organismes communautaires. Les employeurs sont en mesure d’évaluer les nouveaux talents et d’apporter de nouvelles idées aux projets et aux défis, tout en contribuant au développement des talents dans la province. »

L’initiative s’harmonise avec la vision nationale de cet enjeu. Plus tôt cette année, la Table ronde sur le milieu des affaires et l’enseignement supérieur au Canada, un organisme qui existe depuis un an et qui a été lancée par le Conseil canadien des affaires, a publié un plan visant à aider les étudiants à bénéficier de possibilités d’apprentissage intégré au travail avant l’obtention de leur diplôme.

La mesure a été accueillie avec satisfaction par l’Alliance étudiante du Nouveau-Brunswick.

« L’alliance exhortait le gouvernement depuis plusieurs années à prendre plus au sérieux l’apprentissage expérientiel, a déclaré le directeur général, Robert Burroughs. La valeur de cet aspect de l’éducation postsecondaire ne peut être minimisée. Le fait que le gouvernement, les universités, les employeurs et les étudiants travaillent de concert dans le but de développer et d’améliorer les possibilités d’apprentissage expérientiel dans la province est une avancée positive pour les étudiants. »

Le groupe de travail consulte également le secteur des collèges, qui dispose d’une vaste expérience en apprentissage appliqué et qui le facilite depuis longtemps. Au cours des six prochains mois, ils évalueront les pratiques exemplaires à travers la région et le pays et auront pour but de proposer une approche axée sur le Nouveau-Brunswick.

« Il s’agit d’une véritable occasion de se rassembler et d’expliquer comment nous souhaitons collaborer avec les autres dans notre communauté, afin d’avoir une approche plus cohérente pour offrir des possibilités d’apprentissage expérientiel aux étudiants du Nouveau-Brunswick », a déclaré Laurelle LeVert, présidente du groupe de travail et vice-présidente associée de l’Université du Nouveau-Brunswick, campus de Saint John.

Le financement du groupe de travail est fourni par les universités publiques du Nouveau-Brunswick et par le gouvernement provincial par l’entremise du ministère de l’Éducation postsecondaire, de la Formation et du Travail.