FREDERICTON (GNB) – Le gouvernement provincial a déposé des modifications à la Loi sur les relations industrielles afin d’inclure l’arbitrage de la première convention collective dans le but de favoriser l’équité ainsi que de meilleures relations entre les travailleurs et les employeurs lorsqu’ils entament leurs premières négociations collectives. Des dispositions législatives semblables sont en place dans d’autres provinces.

« Ce projet de loi vise à assurer l’équité et à renforcer les relations de travail au Nouveau-Brunswick », a dit le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Croissance démographique, Gilles LePage. « Des études montrent que l’arbitrage de la première convention collective réduit le nombre d’arrêts de travail d’au moins 50 pour cent et que les hausses salariales, entres autres dispositions, qui sont adoptées dans le cadre de conventions négociées par voie d’arbitrage sont comparables à celles conclues au terme de négociations collectives volontaires. »

« La Fédération des travailleurs et travailleuses du Nouveau-Brunswick félicite le gouvernement provincial d’avoir reconnu que les travailleurs avaient le droit de se joindre à un syndicat, et maintenant, les travailleurs auront droit à une première convention collective qui se négociera en temps opportun », a déclaré le président de la fédération, Patrick Colford. « Chaque fois qu’il y a de tels conflits, cela se traduit, socialement, par des situations extrêmement douloureuses pour toutes les parties prenantes. Il s’agit d’une étape importante pour la justice sociale et économique au Nouveau-Brunswick. »

Le gouvernement renverra le projet de loi au Comité permanent de modification des lois pour une période de consultation publique avant de soumettre le projet de loi à un vote à la deuxième lecture. De plus amples détails seront publiés sur le site Web de l’Assemblée législative au cours des prochaines semaines.

La Loi sur les relations de travail régit le processus de négociation collective dans le secteur privé, y compris au sein des municipalités, des universités et des foyers de soins. Le processus décrit dans la loi comprend des mécanismes de règlement des différends pour les parties prenant part à des négociations collectives et qui ne peuvent pas parvenir à un règlement négocié.

La modification de la loi pour inclure l’arbitrage de la première convention collective met le Nouveau-Brunswick au même rang que toutes les autres provinces, à l’exception de l’Île-du-Prince-Édouard, dont le projet de loi semblable a été adopté mais n’a pas été proclamé.